Dans le cadre des travaux préparatoires, une nouvelle analyse des sites d’implantation possible de la piste longue a été réalisée en 2022, en intégrant l’étude de nouveaux sites sur Grande-Terre.
Cette analyse a été mise en œuvre pour pouvoir :
- apporter les éléments attendus réglementairement dans le futur dossier d’enquête publique. L’étude d’impact, pièce maîtresse de ce dossier, doit en effet présenter la justification du site retenu pour la piste longue : il s’agit d’argumenter sur le choix du site pour réaliser le projet, en comparaison avec les autres possibilités d’implantation ;
- répondre aux nombreuses questions posées par le public sur la possibilité de réaliser la piste longue sur Grande-Terre.
Ces questions sont revenues régulièrement dans le cadre du dispositif d’information et d’échanges sur le projet engagé depuis juillet 2021. Elles ont souvent fait référence aux enjeux du site actuel de Dzaoudzi-Pamandzi, concernant l’approvisionnement en matériaux, les risques naturels – contexte du nouveau volcan sous-marin Fani Maroé –, ou l’environnement.
Ainsi la nouvelle analyse :
- a requestionné les sites d’implantation présentés lors du débat public de 2011 ; ils provenaient eux-mêmes d’études anciennes, réalisées en 1984, qu’il était nécessaire d’actualiser ;
- et, pour apporter une réponse complète, a recherché de nouveaux sites d’implantation à Mayotte. Six nouveaux sites potentiels ont été examinés sur Grande-Terre.
Les résultats ont été les suivants :
- le site de l’aéroport de Mayotte-Marcel Henry est le site retenu au moment du débat public pour réaliser le projet ;
- la nouvelle analyse a permis d’écarter définitivement les 3 autres sites présentés lors du débat public (Dzaoudzi-Les Badamiers, Mamoudzou-Majikavo Lami et Combani) : en effet les contraintes, notamment environnementales, qui avaient conduit à les écarter au moment du débat public se sont encore renforcées aujourd’hui ;
- parmi les nouveaux sites étudiés sur Grande-Terre, 5 sites (Acoua/Miha, M’Tsangamouji, Tsingoni, Mamoudzou-Kwalé Légion et Dapani) présentent des contraintes en termes aéronautiques, de volumes de terrassements ou d’enjeux environnementaux beaucoup trop importantes pour que le projet soit réaliste ;
- les premiers éléments d’études sur le site de Bouyouni/M’Tsangamouji montraient déjà que ce site, bien que nécessitant des emprises foncières importantes en secteur agricole, présentait des avantages car il est situé dans une zone relativement moins accidentée, non urbanisée et non exposée à d’importants risques naturels ou à de forts enjeux environnementaux.